La guerre du brevet dans le monde du… Jeux vidéo !

Du nouveau dans la guerre des brevet dans le monde du jeux vidéo. Il s’agit selon Capcom d’une contrefaçon de mesures de DLM permettant l’ajout de contenus additionnels à un jeu et d’émission de vibrations dans les manettes de jeux lorsque des ennemis s’approchent de lui. L’action est portée devant les tribunaux nippons contre Koei Tecmo (Dead or Alive et Dynasty Warriors).

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Il est assez rare de voir deux éditeurs de jeux vidéo s’attaquer en justice. Il y a bien sur déjà eu des précédents, notamment entre Electronic Arts et Zynga, le premier accusant le second d’avoir largement plagié Les Sims pour concevoir son jeu The Ville, mais ce type d’affaire reste assez peu courant, et rarement médiatisé. Selon nos confrères de Siliconera, Capcom aurait pourtant récemment assigné devant la justice nipponne son concurrent Koei Tecmo, à qui l’on doit les franchises Dead or Alive et Dynasty Warriors.

Ce dernier aurait d’après Capcom violé deux de ses brevets. Le premier date de 2002 et décrit « une fonction permettant aux joueurs d’acquérir du nouveau contenu en combinant un jeu existant avec un autre morceau de logiciel ». Une description plutôt vague dans laquelle on reconnaitra assez facilement le principe même des fameux DLC, ou bien des disques additionnels, dont l’existence est antérieure à celle de ce brevet. Le second décrit quant à lui du code permettant de déclencher des vibrations dans la manette du joueur, quand un ennemi s’approche de son personnage à l’écran.

Selon Capcom, ces deux fonctions auraient « grandement contribué aux ventes » des titres de Koei Tecmo et réclame en contrepartie des royalties sur ces ventes, à hauteur de 5 à 10 % du total. Pour l’éditeur, cela reviendrait à obtenir environ 980 millions de yens dans le meilleur des cas, soit un peu moins de 7,15 millions d’euros et environ 14 % du bénéfice net de Koei Tecmo en 2013. Capcom réclame également l’arrêt immédiat des ventes des jeux incriminés.

Si Capcom dispose d’un tel brevet sur l’ajout de contenu supplémentaire sur un jeu, et que la justice japonaise le valide dans ce procès, il sera intéressant de voir si l’éditeur de Street Fighter ne sera pas tenté de venir chercher d’autres concurrents sur ce terrain. Il convient également de rappeler que Capcom a déjà annoncé vouloir raccourcir ses cycles de développement et comptait parvenir à ses fins en s’appuyant fortement sur le lancement régulier de nouveaux DLC. En cas de défaite, il sera également intéressant de voir si cela remet en cause la nouvelle stratégie de l’éditeur.

Publiée le 27/08/2014 à 08:20
Kevin Hottot

Journaliste spécialisé dans l’univers du jeu vidéo. Passionné par le Dogecoin, le financement participatif. Ne se déplace jamais sans son poney.

Source : http://www.nextinpact.com/news/89459-capcom-accuse-koei-tecmo-davoir-viole-ses-brevets-sur-dlc.htm

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